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au petit dejeuner, buvez votre cafe en devorant une petite histoire qui vous fera oublier le tryptiquement ennuyeux du « metro-boulot-dodo ». et bonne lecture ! souvenir d’un baiser amer (3) 22 août 2006 par un beau matin d’hiver ensoleillé, je me décidais enfin à prendre contact avec la belle, coûte que coûte, par tout les moyens pacifiques et cordialement acceptable, il me fallait lui parler sans intermédiaire, lui faire comprendre qu’il était enfin temps de se donner rendez-vous par lequel, nous aurions à débattre d’un sujet, jusqu’alors insaisissable à nos yeux de futurs amoureux. la scène se passe à la fin d’une récréation ordinaire et sans surprise, d’une matinée paisible où, comme à nos habitudes nous nous espionnâmes de loin, aidés de nos généreux acolytes, sans pour autant essayer de rentrer en contact. la timidité nous tenait en respect, et nous étions loin de nous imaginer, que ce moment serait décisif et remplit d’émotions à transformer en croyant le plus athée des mécréants. dring ! la sonnerie retentit, et annonçait la fin de la récréation. nous entrâmes bredouilles, regagnions nos classes, retrouvons nos copines et copains, nos professeurs, sans pour autant avoir accomplit, le miracle qu’il nous était destiné. puis, assis sur le banc de ma classe, une idée folle me triturait l’esprit, je décidais de ressortir aussitôt, en invoquant une envie soudaine, d’aller faire un besoin pressant, et d’essayer d’entrevoir par chance la belle, soit dans la cour, où soit dans un couloir quelconque… ainsi, je sortis précipitamment comme aspiré par une fureur de vivre et d’aimer, un ange était entrée en moi me dis-je, et j’aperçue par quelle illusion, l’élue de mon cœur, dans une cour vidée de sa substance tapageuse et bigarrée. nous nous croisâmes pour la première fois, comme deux tourtereaux qui venaient de prendre leurs envolent, après un long hiver. il n’y avait personne d’autres que nous, pour décider à un moment solennel, du sort qui venait subitement de s’abattre sur notre destin. rien ne pouvait dorénavant freiner notre enthousiasme. nous ne pouvions que nous accoster au risque de paraître ridicule, et le cœur à vrai dire, nous le pardonnerait à jamais ! c’est ainsi qu’à l’aube de nos premiers pas, je lui adressais ces quelques mots théâtralement bien appuyés et intelligiblement articulés, de sorte que je ne puisse d’une aucune façon paraître maladroit et gauche, car il n’y avait pas de place à l’erreur. bonjour ! elle répondit sur le même ton évocateur et timide, j’étais comblé par la force des choses. un silence léger nous accorda un temps de répit, afin de nous ressaisir de ce choc émotionnellement bienfaiteur. sur ce, j’ajouta ces quelques mots, lesquels prirent à de nouveau une telle intensité jubilatoire, un taureau entrait enfin dans la scène du monde. « je… je voudrais te voir après le repas de la cantine si tu es bien sûr d’accord ? mais oui ! » me répondit-elle avec un sourire sans retenu et qui déversait sur ma personne une impressionnante force de vivre, de fontaine de jouvence, de parfums, d’émotions sans retenue. son visage si mature à un âge aussi précoce, ses yeux d’émeraude, ses cheveux de fée, se balançaient aux rythmes de la douceur d’un vent. j’avais en face de moi, un modèle parfait, de celle que j’avais tant imaginé avant de m’endormir le soir, et d’essayer de provoquer les rêves les plus insensés. maintenant, elle était là, devant moi, presque tout à moi, j’étais comme bredouille et perplexe, j’avais tout à apprendre pensais-je, mais cela faisait alors, ma force de vivre, mon ultime combat à l’amour. je remarquais qu’elle me dévisageait autant que je le fis, comme si, elle essayait d’imprimer de toutes ses forces ma personne au fin fond de son inconscience, et d’y graver à jamais l’instant si précieux, comme des perles que l’on garde sur soi, l’instant que nous étions en train de vivre. et elle ajouta, aidé d’un visage rougit par l’émotion. « tu veux me voir à la sortie de la cantine où quelque part d’autre ? je répondis aussitôt, à la manière d’un cavalier élégant, satisfait de sa jument, que nous pouvions nous voir à la sortie de… de la cantine, oui c’est çà ! cà sera plus facile pour nous, vu le monde qu’il y a dans cette cour ». elle hocha positivement la tête, et dit, sur une note de pie joyeuse. « alors, à tout à l’heure ! ». j’étais comblé tout comme elle le fut. transfiguré comme un dieu qui ne portait pas de nom, métamorphosé. je n’avais jamais ressenti pareille énergie dans un instant aussi bref qu’éphémère, que soit l’échange cordial de deux êtres, qui jusqu’à cet instant n’avait échangé un mot. je rentrais dans ma classe épanouie, le visage rayonnant et trahissant une lueur d’espoir, mes camarades les plus intimes, s’aperçurent que quelque chose avait changé sur mon visage, et avaient compris que je venais de faire les premiers pas vers une destinée amoureuse. cette matinée passa comme un éclair, aussi invraisemblable que cela puisse être ! en effet, qui l’eu cru, que d’attendre depuis 3 mois, en vain, qu’une petite matinée, puisse passer au plus vite, bien au contraire, fait de cet instant, un temps qui n’en fini jamais, une attente insupportable. je regarde ma montre et décide de la faire disparaître dans la poche de mon pantalon, et ne peux poursuivre le cours sans oublier ce visage emblématique, cette douce voix résonnant au-delà de mes oreilles. ce parfum de jeune femme embaume mon esprit comme pour mieux le dompter. j’étais fasciné et apeuré par la porte que je venais d’entrouverte. on dit que l’amour à cet âge peut prendre des proportions grotesques, et peut tout emporter sur son passage. les évènements peuvent galoper aussi vite qu’un cheval du désert des tartares, et nous décevoir à la moindre des maladresses. je me dis qu’il me faut rester le plus naturel et ne pas essayer de jouer le super homme, le cow-boy malin et macho d’un feuilleton à l’eau de rose au risque de se casser les dents. puis, sans que je ne sache le pourquoi, la matinée fut pour ainsi dire trop courte, et s’arrêta au premier coup de sonnette de midi, me rappelant que j’avais un précieux et délicat rendez vous, après le repas du midi, avec une jeune femme qui se savait profondément aimé, depuis de longs et interminables mois, dans un silence monastique. posté dans non classã© | aucun commentaire » lecture par ouapouap « le clochard du pont neuf » 19 août 2006 pour visualiser la video : http://www.dailymotion.com/ouapouap posté dans non classã© | aucun commentaire » le clochard du pont neuf 19 août 2006 (une vidéo accompagne ce texte sur : http://www.dailymotion.com/ouapouap) le clochard du pont neuf le voici notre monde ignoré de tous (…). il est ici et non ailleurs. il ne se ridiculise et ne s’attarde pas sur le quand dira t-on. l’ombre de la déchéance déambule sur nos trottoirs, frôle nos murs, quelques fois frappe à nos portes, c’est ici que commence le purgatoire et non au ciel. l’instant d’un arrêt image, ne pourrait en effet que nous interloquer sur la face cachée d’une misère étalée au grand jour. cela se passe dans une des grandes métropoles de notre monde occidental, une capitale aux charmes et luxes inouïes qui impose avec une certaine arrogance ses richesses à la face du monde, tandis qu’elle méprise l’homme de la rue, dénudé et décousu par le film d’une vie misérable et ignorée par le plus grand nombre d’entres nous. c’est aussi bien commode de s’absoudre ainsi les souffrances de l’inconnu en lui jetant en pâture une pièce de réconfort, qu’importe la morale, j’aurai fait mon devoir. dieu m’en sera quitte, on ne peut après tout se pencher sur toutes les misères du monde. « gens du monde d’en haut, t’as pas cent balles pour un pauvre blaireau de ma trempe ? ». et un passant manifestement surpris, ne cache pas son effroi et répond sèchement à la misère d’un regard belliqueux. ah ! qu’est ce qui pue celui-là ! pouah ! pétrifié à la vue d’un tel spectacle de désolation, je serre les dents à défaut de lui serrer le cou. quelq